Conscience de soi et éducation à la santé par le mouvement, cours de groupe et séances individuelles
Psychiatre, psychanalyste et auteur, Norman Doidge a entre autres publié "Guérir grâce à la plasticité neuronale".
Pendant longtemps, les scientifiques affirmaient que le cerveau d'un adulte n'avait d'autre issue que de perdre de l'efficacité et des compétences suite à la mort progressive de ses cellules. Cette dégénérescence était inévitable et irréversible.
Savez-vous que des études récentes réalisées dans le domaine des neurosciences et de la neuropsychologie ont démontré que le cerveau reste malléable et qu'il est possible d'apprendre et d'améliorer son fonctionnement à tout âge? Cela signifie que notre cerveau est capable de se modifier, de créer ou de réorganiser des connections entre nos neurones tout au long de la vie. Bonne nouvelle! Mais... comment faire?
La plasticité cérebrale est au coeur de la Méthode Feldenkrais. Moshe Feldenkrais, véritable précurseur, a fondé sa méthode de mouvement précisément sur cette idée de neuroplasticité dans les années 1950!
En tant qu’êtres humains, nous sommes doués d’un ensemble de schémas de mouvement spécifiques que notre structure squelettique, nerveuse et musculaire nous permet. Durant notre enfance, nous apprenons (en principe) tout à fait naturellement les schémas de mouvement dont notre corps est capable. Mais en tant qu’adultes, travaillant assis, bougeant moins, etc... nous ne sollicitons plus notre corps dans toutes ses potentialités. Nous restreignons notre répertoire de mouvements et utilisons un nombre beaucoup plus limité de schémas. Par conséquent, notre corps, l’ensemble de notre être perds de ses facultés, compense et se dérègle. Heureusement, il peut toujours recommencer à apprendre, car ses tissus (muscles, tendons, ligaments, nerfs) demeurent malléables à tout âge.
Une pratique régulière de la Méthode Feldenkrais permet de renouer avec notre potentialité de mouvement, de garder nos schémas actifs et disponibles à travers le temps et pour longtemps.
Nous sommes des êtres d’habitudes. Ces habitudes correspondent d’un point de vue neurologique à des raccourcis que nous empruntons régulièrement. Qu’une habitude soit d’ordre comportemental, psychique ou moteur, elle est semblable à un chemin par lequel nous sommes passés des milliers de fois. À force de répétitions, ce chemin s’est dégagé et creusé au point de devenir l’unique direction que nous suivons spontanément, sans y penser, autrement dit : un automatisme.
Par la Méthode Feldenkrais, nous stimulons notre système nerveux par le mouvement (pas n’importe lequel) pour entretenir et même développer de nouvelles connexions dans notre cerveau. De cette manière, nous traçons d’autres sentiers (schémas moteurs) qui ont fini par être oubliés ou désactivés, en d’autres termes qui n’ont plus été empruntés depuis longtemps, voir même qui n’ont jamais été explorés.
Mais, pour changer une habitude de mouvement ou de comportement, il faut d’abord savoir la repérer, être conscient de comment on bouge et de quelle manière on agit spontanément. La Méthode Feldenkrais est une véritable éducation à la conscience. Elle nous apprend par une pédagogie spécifique à mieux nous sentir, à mieux connaître et reconnaître nos schémas habituels de mouvement et de comportement. Ce sera uniquement à partir de cette prise de conscience qu’il sera possible de créer des nouvelles façons de faire pour augmenter notre répertoire moteur et par la même occasion améliorer la qualité de notre action quelle qu’elle soit. Autrement dit, il s’agit de la première étape : "sans conscience de soi, l'action automatique ne peut pas être modifiée" (Myriam Pfeffer, praticienne et formatrice de la Méthode Feldenkrais).